Il y a parfois des semaines qui racontent beaucoup plus qu’elles n’en ont l’air. Celle qui vient de s’écouler en est une. Entre Lourdes, Jarnac, Montbéliard, Remiremont, Cournon-d’Auvergne, Châteaudun et Porto-Vecchio, ce sont au moins six nouveaux lieux qui annoncent officiellement leur ouverture au pickleball ou l’aménagement de terrains dédiés. Le tout, en moins de sept jours. Une séquence révélatrice, non d’un simple effet de mode, mais bien de la manière dont le pickleball est en train de redessiner le paysage sportif français, en silence mais sûrement.
Une expansion territoriale à grande vitesse
Difficile de passer à côté : ces derniers jours, la presse régionale n’a cessé de relayer des annonces de nouveaux clubs ou de sections pickleball créées au sein de structures existantes.
À Lourdes, le club local inaugurera trois terrains flambant neufs cette semaine, avec le soutien actif de la mairie. Objectif : faire du pickleball un levier d’attractivité sportive et intergénérationnelle. (Source : La Dépêche, 08/10/25)
À Jarnac, le Tennis Club se dote de quatre terrains spécifiques et annonce « dynamiser son offre ». Le club souhaite répondre à la baisse de fréquentation du tennis adulte et séduire un public familial et mixte. (Source : Charente Libre, 08/10/25)
À Montbéliard, l’ASCAp, privé de padel, mise sur le pickleball comme alternative crédible. Peu de coûts, beaucoup de potentiel. (Source : L’Est Républicain, 07/10/25)
À Remiremont, le Tennis Club lance des initiations hebdomadaires. « C’est un phénomène, on ne veut pas rester à côté », confie le président. (Source : Vosges Matin, 07/10/25)
À Cournon-d’Auvergne, le pickleball s’impose comme solution concrète pour valoriser des installations existantes et toucher un public intergénérationnel. (Source : La Montagne, 08/10/25)
Enfin, à Porto-Vecchio, des démonstrations sont organisées sur les courts existants, dans une logique d’expansion autonome. (Source : Corse Net Infos, 09/10/25)
Le même schéma, dans des contextes différents
Ce qui frappe dans ces six annonces, ce n’est pas seulement leur simultanéité, mais leur similarité de fond. Dans tous les cas, il s’agit :
- De clubs de tennis ou de structures multisports
- Qui observent une baisse ou une stagnation de fréquentation
- Et qui voient dans le pickleball une réponse simple, rapide et inclusive
On n’est plus dans l’expérimentation. On est dans des logiques de repositionnement stratégique, sur des territoires variés.
Un sport qui remplit un vide
Le pickleball devient une réponse souple à des besoins très concrets :
- Un sport accessible pour les +50 ans
- Une activité partagée parents/enfants
- Une solution pour rentabiliser des installations
- Un outil de relance pour des clubs en recherche de souffle
En clair : le pickleball coche les cases là où d’autres disciplines ne peuvent pas suivre.
Des clubs à l’écoute, des acteurs proactifs
Derrière cette dynamique se trouvent aussi des acteurs privés qui facilitent l’implantation. C’est le cas de Pickleball Store, qui accompagne de nombreux clubs avec des kits d’implantation, du matériel homologué, et des conseils logistiques adaptés. À l’occasion de la Journée mondiale du pickleball (10 octobre), plusieurs clubs cités ont bénéficié de ce type d’accompagnement.
Un point de bascule sociologique
Ce que révèlent ces initiatives, c’est aussi une évolution de la demande :
- On cherche du lien social, avant la performance
- On joue plus tard dans la vie
- On accepte la mixité et les échanges intergénérationnels
- On privilégie le ludique et la régularité
En cela, le pickleball n’est pas une mode, mais une réponse à un besoin structurel et culturel.
Des preuves concrètes, chaque semaine
Cette semaine, ce ne sont pas les chiffres qui parlent le plus. Ce sont les lieux : Lourdes. Montbéliard. Jarnac. Cournon. Châteaudun. Porto-Vecchio. Des territoires différents, mais une décision commune. Le pickleball est devenu une évidence pour qui cherche à relancer une dynamique locale.
Un sport en devenir… ou déjà là
Le pickleball avance, terrain après terrain. Sans grande campagne nationale, sans coup médiatique. Mais avec des faits. Des clubs. Des licenciés. Des partenaires. Et de plus en plus, avec un vrai projet derrière chaque ligne tracée.