Le pickleball poursuit son expansion territoriale et gagne cette fois le cœur du Grand Est. Dans l’Aube, quatre nouveaux terrains viennent d’être inaugurés, marquant une étape importante dans la diffusion du sport sur le territoire. Ce développement confirme que la dynamique ne se limite plus aux métropoles ou aux zones côtières : elle s’étend désormais aux départements de l’intérieur, soutenue par la mobilisation des collectivités locales et des clubs de tennis traditionnels.
Une implantation structurée et symbolique
Dans le département de l’Aube, les quatre premiers terrains de pickleball ont été installés à proximité de Troyes, dans un complexe multisport municipal qui accueillera dès 2026 les premiers tournois régionaux.
L’initiative résulte d’un partenariat entre la mairie, plusieurs associations sportives locales et la Fédération Française de Tennis (FFT), qui accompagne la mise en place de ce type d’équipements depuis que la discipline figure dans sa stratégie de diversification.
Pour les acteurs locaux, c’est un signe fort. Le maire adjoint aux sports a rappelé que “le pickleball correspond à une attente réelle : un sport moderne, inclusif, intergénérationnel, et facile à pratiquer”.
Les élus voient dans cette nouvelle offre un moyen de redynamiser la fréquentation des complexes sportifs, souvent sous-utilisés en semaine, tout en offrant une alternative conviviale aux sports de raquette plus techniques.
Un développement rapide dans le Grand Est
L’Aube rejoint ainsi d’autres départements déjà pionniers dans la région Grand Est, comme la Moselle, le Bas-Rhin ou la Meuse, où des clubs de tennis ont commencé à intégrer le pickleball dans leur offre d’activités.
La Fédération Française de Pickleball (FFPB) recense aujourd’hui près d’une dizaine de structures affiliées dans le Grand Est, contre seulement deux en 2022.
Ce développement s’explique par un modèle souple : la plupart des clubs installent des marquages temporaires sur leurs courts existants, permettant d’accueillir de nouveaux pratiquants sans investissement lourd.
Les premiers retours d’expérience sont très positifs. Les responsables de clubs notent une forte demande pour les initiations et une fréquentation en hausse des créneaux dédiés. Le profil des joueurs est varié : anciens tennismen, pratiquants de padel, mais aussi retraités et jeunes actifs attirés par la convivialité et la dimension accessible du jeu.
Un relais médiatique et fédéral de plus en plus fort
Ce développement local s’inscrit dans une stratégie nationale plus large.
La FFT, qui a intégré le pickleball à sa politique de diversification aux côtés du padel et du beach tennis, soutient la création de nouveaux terrains dans plusieurs régions pilotes, dont le Grand Est.
Le ministère des Sports, de son côté, suit attentivement la structuration de la discipline, qui pourrait bénéficier d’une reconnaissance officielle dans les prochaines années.
Dans l’Aube, cette reconnaissance se traduit déjà par des actions concrètes : mise à disposition de gymnases pour la pratique en intérieur, projets d’école de pickleball en partenariat avec les collèges, et volonté de créer un tournoi annuel sous l’égide du comité départemental.
Les collectivités y voient un levier d’attractivité : le pickleball attire un public large et mixte, et son faible coût d’installation en fait une option stratégique pour les territoires à la recherche de nouvelles pratiques sportives.
Une carte qui continue de s’étendre
L’inauguration des terrains de l’Aube s’ajoute à une longue liste d’initiatives locales observées ces derniers mois : Fougères en Bretagne, Boussac en Creuse, Clermont-Ferrand, Nantes, Marseille…
Partout, la logique est la même : des clubs qui s’emparent du sport, des municipalités qui suivent, et un public qui répond présent.
Le pickleball s’installe durablement dans le paysage sportif français, et l’Aube vient d’en devenir un nouveau symbole.
